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Hartley Adriana Responsable du département des Arts Institut Florimont, Genève 

 

Une nouvelle complémentarité entre artiste et enseignant:

retour d’expérience avec des élèves de 15 à 18 ans 

 

Résumé

Aujourd’hui l’artiste est devenu un instrument pédagogique que les milieux scolaires utilisent sur des projets spécifiques par le biais de résidences ou d’interventions ponctuelles. Il apporte une nouvelle dimension dans la relation établit avec l’élève ; « à la relation verticale a alors succédé une relation horizontale » (1). À la fois maître et pair, il est celui qui détient le savoir et le savoir- faire mais également celui qui s’étonne, qui s’intéresse aux propositions plastiques de l’élève; il arrive souvent à des résultats positifs dans la  transmission et la relation à l’autre, là où l’enseignant spécialisé le plus souvent échoue. Alain Kerlan dans son article sur les interventions d’artistes à l’école maternelle (2) met bien en exergue les bénéfices de ces enseignements pour les enfants et pour le milieu éducatif. 

 

De mon côté, je me suis intéressée à l’impact de telles rencontres au niveau du secondaire II. Depuis maintenant huit ans, dans mon enseignement de l’option histoire des arts du baccalauréat français, je propose chaque année à mes classes de seconde à la terminale une rencontre avec un artiste ; un travail spécifique est réalisé durant une journée entière. 

 

Pour moi les bienfaits de cet échange tripartite – l’artiste, l’enseignant et l’élève - sont évidents et les retours pédagogiques sont légions.

Pour confirmer cette hypothèse, j’ai décidé de mener une recherche qui se base sur trois méthodes. Tout d’abord, il s’agira de faire part de mes observations depuis la mise en place de ces ateliers dans mon établissement. Ensuite, pour cette recherche qualitative, j’ai analysé un échantillon de réponses d’élèves à des questions précises. Enfin, j’ai interrogé les artistes intervenants sur leurs motivations à intégrer de  manière ponctuelle le milieu de l’éducation.  

 

Il sera intéressant d’utiliser ce travail pour tenter de répondre aux questions suivantes: Qu’est-ce qui permet à ce duo enseignant et artiste d’être complémentaire ? De quelle manière l’enseignant réinvestit le travail effectué durant cet échange ? Pourquoi l’alliance de ces deux acteurs est importante voire nécessaire dans le lien futur qu’établira l’élève devenu adulte au monde artistique?Enfin,nous pourrons évaluer la portée du message de John Dewey: « il existe une continuité entre l’expérience ordinaire et les mondes de l’art » (3)

 

                                                        

(1) Kerlan, A. (2011/12) 

(2) Kerlan, A. et Erutti, R. (2008) 

(3) Dewey J., (2010) 

Bibliographie

  • John Dewey, L’ art comme expérience, Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jean- Pierre Cometti, Christophe Domino, Fabienne Gaspari, Catherine Mari, Nancy Murzilli, Claude Pichevin, Jean Piwnica et Gilles A. Tiberghien. Postface de Stewart Buettner. Présentation de l'édition française par Richard Shusterman. Traduction coordonnée par Jean-Pierre Cometti. Paris, Editions Gallimard, 2010.

  • Alain Kerlan, L’ atelier de l’artiste, laboratoire démocratique d’une nouvelle normativité ? , in Sens public revue internationale, 2011/12 http://www.sens-public.org,consulté en mai 2017

  • Alain Kerlan et Roselyne Erutti, Des artiste à l’école maternelle. Quels effets dans l’école, dans les apprentissages et le développement des enfants ? , publication bilingue, in Evaluating The Impact of Arts and Cultural Education, A Européean and International Symposium, Centre Pompidou, Paris, 2008.

  • Alain Kerlan, Ce que l’artiste « fait » à l’école… De la maternelle au lycée et à l’université, l’engagement éducatif de l’art , Avignon, 20 juillet 2012, Séminaire Fédération Nationale des Elus Socialistes et Républicains Condorcet.http://meirieu.com,consulté en mai 2017

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