top of page

 

 

Jean-Michel Baconnier
Université libre de Bruxelles et Académie royale des Beaux-arts -  Responsable de l’enseignement de la didactique des arts visuels à la HEP Valais

​

UNE DEMARCHE ARTISTIQUE COMME SOURCE D' "IN-FORMATION": QUELS TYPES DE CONNAISSANCES L'ART PERMET-IL D'ACQUERIR DANS UN RAPPORT ENTRE THEORIE ET PRATIQUE?

​

​

Notre proposition de communication s’ancre dans une continuité de notre recherche doctorale qui s’intitule à ce jour "Le dédoublement de soi-même dans l’hybridation du tangible et du numérique: une posture artistique dans une tentative de mise en corrélation de la théorie et de la pratique dans une recherche en art."

​

Suite à la mise en place de la réforme de l’enseignement tertiaire au niveau européen, ayant pour objectif de se conformer à la «Déclaration de Bologne» du 19 juin 1999, la formation artistique au sein de hautes écoles d’art en Suisse a notamment été amenée à développer des cursus axés sur des modules interdisciplinaires. Par conséquent, le parcours de la professionnalisation actuelle de l’artiste le conduit à multiplier l’acquisition de compétences aussi bien pratiques que théoriques dans différents domaines: enseignement, recherche, curatoring, édition, etc. Cette pluriactivité demande, selon nous, de questionner de façon corollaire l’évolution de la posture de l’artiste en tant qu’«artiste-enseignant» et quelles sont les sources de connaissances spécifiques de l’œuvre d’art dans le contexte actuel du développement de la recherche dans ce domaine, suite à la réforme BDM. Ces deux pôles participent selon nous à repenser à nouveau frais aussi bien le statut de l’œuvre que celui de l’artiste dans le monde de l’art.

​

La problématique de la transmission d’informations par les artistes sur leur propre production plastique s’inscrit notamment dans la préoccupation de «l’art conceptuel à prendre au sérieux les conséquences théoriques et formelles de ce resserrement de l’œuvre autour de son propre énoncé, de même qu’il exploiterait systématiquement le potentiel des structures auto-réflexives». Ainsi, nous pouvons notamment nous appuyer sur cet exemple historique pour tenter d’analyser l’évolution du rôle de l’artiste et de l’œuvre aujourd’hui à ce niveau. De plus, s’il ne s’agit pas de réduire l’artiste et sa pratique à des fonctions didactiques ou pédagogiques, il nous semble opportun, dans l’invention d’une posture de l’artiste-enseignant et de l’artiste-chercheur, d’essayer de mettre en exergue les savoirs spécifiques qui peuvent émaner et s’articuler dans une démarche artistique travaillant entre la théorie et la pratique.

​

​

Bibliographie

​

BUREAU, M.-C., PERRENOUD, M., SHAPIRO, R. (sous la dir.), L’artiste pluriel. Démultiplier l’activité pour vivre de son art. Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2009.

​

COQUELIN, A., Les Théories de l’art. Paris, PUF (coll. «Que sais-je ?»), 2013/4èmeédition.

​

CORBEL, L., Le Discours de l’art. Écrits d’artistes 1960-1980, Rennes.


JARET, E. (sous la dir.), «L’artiste-théoricien». Revue en Marge, Presses Universitaires

Vincennes, n°22 / avril 2016.

​

KIHM, C., MAVRIDORAKIS, V. (sous la dir.), Transmettre l’art – Figures et méthodes – Quelle histoire ?. Dijon, Éditions Les presses du réel, 2014.

bottom of page